PARTie 6
L'IMPOSSIBLE NEUTRALITE
En Anglais, "You can't stay neutral on a moving train" est en rapport avec A People's History of The United States (l'histoire des Etats-Unis par son peuple). Cette œuvre de l'historien Howard Zinn visait à présenter une autre lecture de leur Histoire. Une contre-perspective remettant en cause toutes ce qu'on croyait vrai, et un récit parfait pour accompagner un curieux de l'Histoire Américaine. Une œuvre cherchant à expliquer combien se contenter d'une seule version ne suffit pas. Ce texte est une modeste tentative pour reproduire ce travail. S'il est loin d'être exhaustif sur le sujet, faisant l'impasse sur la presse alternative née de ce mouvement. Des sites comme Techraptor ou GamesNosh, se battant pour informer sur l'industrie sans y insérer ses propres idéologies. Je n'ai pas eu l'occasion de présenter Patricia Hernandez de Kotaku, dont les articles contenaient des liens directs vers une page steam vendant le jeu de sa collocataire. Et on peut entièrement imaginer combien un examen plus profond de la censure que les discussions touchant à GamerGate provoqua, au point que même 4chan eux-mêmes allèrent jusqu'à les bannir. Tout cela aurait amené à un récit bien trop large. Je cherchais à en faire une simple version abrégée de ce qui permettrait d'arriver à une plus grande compréhension, en toute honnêteté, du climat qui régnait. J'ose l'admettre, à ce niveau, j'ai échoué. Ce texte est devenu quatre fois plus immense que je n'aurais souhaité. J'ai envisagé en ôter beaucoup, mais décidai finalement de le garder intact. Tout est trop nécessaire pour découvrir une parcelle de ce qui vous semble arriver. Moins que ça, et j'aurais risqué manquer de nuance et de sincérité. C'est ce qui pèse le plus dans mes reproches aux média du jeu vidéo quant à leur présentation du sujet. Si vous avez la moindre critique quant à cet écrit, je vous écoute... sauf. Sauf si vous y voyez une absence de nuance et de sincérité.
Au long de cet article, vous pouvez y voir vu une lecture entièrement biaisée, mettant en valeur un aspect plutôt qu'un autre. Je n'ai par exemple presque pas touché au sujet des harcèlements, des menaces. Mais comme je l'ai précisé dès le départ, c'était le but. Trouver de longues descriptions de tout cela est loin d'être compliqué. D'ailleurs, les liens ici fournis en contiennent. C'était, je le répète, une contre-perspective. Visant à offrir plus de façon à permettre à quiconque d'assez raisonnable pour arriver à la vérité de la trouver, j'ose le croire, dans un juste milieu. En commençant mon écriture, je voulais rester aussi neutre que possible ; et me sentant moi-même modéré, je suis venu à une conclusion au fil des évènements. Demeurer neutre alors que ce qui fait partie de mon identité se voit attaqué, pour être considéré comme coupable de ce que d'autres commettaient, comme par complicité. J'ai réalisé, pardonnez-moi d'emprunter un autre écrit de Zinn, que la neutralité est impossible.
Mais je souhaite mettre fin à cette contre-perspective, pour plutôt m'exprimer en accord avec ce qui est si souvent mis en avant. Car ce que GamerGate nous a montré, plus que tout, est que l'on s'oppose bien moins qu'on ne partage. Et je cite donc, comme plus tôt, Leigh Alexander.
"[Nous] voulons des jeux offrant plus, et des jeux faits par plus. Nous voulons -et nous obtiendrons, encore et encore- du tragicomique, de l'instantané, des comédies musicales, de l'onirique, du familier, des ethnographies, de l'abstrait. Nous l'obtiendrons, car nous construisons notre propre culture. [Et] Nous refusons de laisser quiconque faire partie de cette aventure."
Mrs. Alexander et moi partageons cette même opinion.
Merci à vous, pour votre patience et votre attention.
Mais je souhaite mettre fin à cette contre-perspective, pour plutôt m'exprimer en accord avec ce qui est si souvent mis en avant. Car ce que GamerGate nous a montré, plus que tout, est que l'on s'oppose bien moins qu'on ne partage. Et je cite donc, comme plus tôt, Leigh Alexander.
"[Nous] voulons des jeux offrant plus, et des jeux faits par plus. Nous voulons -et nous obtiendrons, encore et encore- du tragicomique, de l'instantané, des comédies musicales, de l'onirique, du familier, des ethnographies, de l'abstrait. Nous l'obtiendrons, car nous construisons notre propre culture. [Et] Nous refusons de laisser quiconque faire partie de cette aventure."
Mrs. Alexander et moi partageons cette même opinion.
Merci à vous, pour votre patience et votre attention.